publié par Equipe FORCCAST le 23 janv. 2017
Tout au long du dernier trimestre de 2016, Forccast a élargi sa bibliothèque de cas à partir desquels le programme organise des simulations pour explorer les controverses. Les étudiants du double diplôme Sciences Po / HEC ont été immergés dans une expérience leur proposant de définir la stratégie de développement maritime française à l’horizon 2030.
Forccast organise des simulations avec l’Ecole d’Affaires publiques de Sciences Po depuis 2014 et le dossier sur la résilience énergétique du Grand Paris. C’est sur le modèle de cet exercice que Florent Parmentier, responsable du Pôle Administration Publique de l’Ecole d’Affaires publiques, s’est fondé pour développer le nouveau cas qu’il a porté, à la croisée des enjeux économiques, sociaux et environnementaux : la stratégie maritime de la France. Il a pour cela travaillé en étroite collaboration avec Virginie Tassin, Docteur en droit et avocat à la Cour, et Henri Landes, chargé de mission sur les simulations de négociations et de débat au sein de Forccast. Pascal Chaigneau, Professeur des universités et affilié à HEC, a porté le projet du côté de la business school.
Le 30 novembre 2016, 48 étudiants en double diplôme HEC et Sciences Po, en Corporate et Public Management, ont négocié la position de la France sur les enjeux maritimes à l’horizon 2030. Un thème rarement médiatisé dans le débat public mais pour lequel les étudiants ont fait preuve d’un vif intérêt.
Les étudiants ont incarné le rôle d’un(e) élu(e), notamment d’un territoire d’Outre-mer, d’un industriel, d’une association, d’un bureau d’étude, ou d’un membre de l’administration, tous concernés par le développement économique, l’emploi ou la préservation de l’environnement en milieu marin. Un étudiant portait la casquette de Haut Commissaire aux Etats généraux de la France Océanique et conduit les délibérations de ses collègues au cours de cette journée organisée dans les locaux de Sciences Po. Leur mission : anticiper les enjeux maritimes des quinze années à venir et élaborer ensemble un document stratégique pour la France, pays avec le deuxième plus grand espace maritime mondial.
Les étudiants ont ainsi pu en apprendre davantage sur les relations entre les acteurs publics et privés, la conciliation possible entre développement économique et préservation de la biodiversité marine ou encore les priorités de défense et des activités des forces marines. Comme dans toutes les simulations de Forccast, ils ont expérimenté l’apprentissage par l’action, la recherche du compromis et la prise de parole en public. Une nouveauté consistait à demander aux participants d’imaginer et anticiper les controverses de la prochaine décennie. Se montrant à la hauteur de la tâche, les étudiants ont présenté en fin de journée un document de cinq pages organisé autour d’une série de propositions concrètes.
Leurs propositions ont pu être discutées par un panel de huit invités extérieurs, des experts et des professionnels représentants la Direction générale des affaires maritimes et de la pêche de la Commission européenne, l’Unesco, l’entreprise DNCS ou encore le territoire de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Barbara Pompili, Secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité, et Hédi Larbi, professeur à Harvard et ancien Ministre tunisien avaient précédemment lancé la simulation en encourageant et échangeant avec les étudiants au cours d’une conférence d’ouverture.
En apportant son expertise à un nouvel interlocuteur, HEC, et en diversifiant sa collaboration avec l’Ecole des Affaires publiques de Sciences Po, Forccast continue de promouvoir l’usage de la simulation comme outil pédagogique dans l’enseignement supérieur.
Les trois organisateurs principaux ont recueilli de nombreux retours positifs de la part des participants :
– « La simulation permet de découvrir un sujet passionnant, en l’occurrence la diversité des enjeux maritimes pour un pays comme la France, très peu étudiés et trop souvent absents du débat public. Enfin, la simulation a constitué un moment privilégié d’échange entre étudiants. »
– « J’ai beaucoup apprécié l’initiative de cette simulation, le sérieux avec lequel il a été préparé, et la diversité des rôles présentés. L’ensemble des étudiants ont joué le jeu de manière très professionnelle en s’impliquant dans chacun de leurs dossiers et tâchant de se réunir autour d’une table de négociations. »
– « J’ai aussi beaucoup appris lors de la discussion de clôture de la simulation, et il était vraiment intéressant de voir notre travail confronté à l’avis de professionnels et experts de ce secteur. »
A quelques semaines de l’obtention du diplôme de master, cet exercice a constitué une excellente transition entre les années d’étude et l’entrée dans la vie professionnelle.