publié par Equipe FORCCAST le 07 juin 2017
Du 25 avril au 4 mai 2017, des collégiens et des lycéens venus de France, d’Allemagne, de Pologne et d’Ukraine se sont rassemblés à Bruxelles pour une simulation de négociation sur la préservation des océans. Le programme Forccast a apporté son expertise à cette initiative.
Pour la troisième fois, l’Académie de Lille a proposé le projet Climat_Klima_Klimat, en partenariat avec l’association de solidarité internationale, Le Partenariat. Ce projet pédagogique multilingue et multidisciplinaire a mobilisé soixante élèves de quatre pays européens. Pendant une année scolaire, les élèves de huit établissements ont travaillé sur des questions de préservation de l’environnement. A la fin du projet, ils ont participé à une simulation de négociations internationales sur la préservation des océans et de la biodiversité marine.
Forccast s’est associé à cette nouvelle édition du projet Climat_Klima_Klimat par l’intermédiaire d’Henri Landes, spécialiste des simulations au sein du programme. Henri Landes a accompagné les professeurs et les élèves dans l’élaboration du scénario, l’identification des enjeux, le positionnement des acteurs et la conduite de la simulation de négociation. Il est pour cela intervenu à plusieurs reprises entre septembre 2016 et mai 2017, dans des réunions tenues aussi bien au sein du réseau Canopé de Lille que du Comité européen des régions à Bruxelles, l’assemblée réunissant les élus régionaux et locaux de l’Union européenne.
Dans le sillage d’expériences précédentes conduites par Forccast, des rôles d’acteurs non étatiques et des entités non humaines étaient représentées dans la simulation. Le sol, les récifs coralliens ou encore les baleines avaient leur porte-parole au coeur des négociations.
Les participants se sont franchement engagés dès les premiers temps de l’expérience. Ils ont élu des présidents et des secrétaires de séances afin de mener à bien les discussions. Celles-ci n’étaient pas sans obstacles : des tensions récurrentes entre les peuples autochtones des zones côtières et les gouvernements nationaux du Brésil et de l’Afrique du Sud sont par exemple rapidement apparues ; ou encore, les représentants des tortues marines ont ardemment défendu les mesures favorables à la préservation de la biodiversité.
En s’exprimant en français, en anglais, en allemand et même parfois en russe et en ukrainien, les jeunes négociateurs ont défendu leurs arguments sur la politique maritime à favoriser à l’échelle mondiale. Sans pouvoir bénéficier de traduction simultanée, les élèves ont su faire valoir leur multilinguisme tout au long de la semaine en partageant le même appétit pour de nouvelles connaissances techniques.
Prenant les micros habituellement utilisés par les élus du Comité européen des régions, les élèves ont fait preuve d’ingéniosité tout en prenant en compte les contraintes économiques et les enjeux politiques des négociations internationales sur l’environnement. Ils ont ainsi pu se familiariser avec des problématiques très concrètes, en étant directement confrontés aux réalités des secteurs de la pêche ou du tourisme. Et ils ont fait preuve d’autant d’aisance lorsqu’ils ont endossé les casquettes de diplomates, de militants associatifs tenaces ou encore de techniciens de la politique environnementale.
C’est une résolution de quatre pages, en versions anglaise et française, qui est ressortie de cette négociation : instauration de nouveaux quotas de pêche, création d’une organisation supranationale pour empêcher le braconnage, réduction des forages de ressources fossiles et programme de lutte contre la production des déchets…telles sont parmi les mesures ambitieuses adoptées et proposées par les lycéens et les collégiens. Autant de matière a attiré l’attention du secrétariat de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, de la Présidente de la Commission environnement du Parlement européen, Adina-Ioana Valean, et de l’ancien Président du Comité européen des régions, Michel Delebarre, à qui la résolution a été présentée.
Apprendre en faisant, apprendre en négociant, et apprendre grâce à des nouvelles rencontres, tels étaient les objectifs de cette expérience pédagogique innovante à laquelle Forccast a pu apporter sa contribution, conformément aux objectifs que poursuit le programme, notamment à destination de publics de l’enseignement secondaire.
Isabelle Jeuffroy et Hélène Flautre, de la Délégation académique aux relations européennes et internationales et à la coopération de l’Académie de Lille, ont coordonné ce projet toute l’année scolaire 2016-2017 : toute l’équipe Forccast les remercie chaleureusement pour leur accueil au sein de ce projet Climat_Klima_Klimat. Elle remercie également Laura Murphy et Salomé Monclaire, de l’association Le Partenariat, ainsi que tous les professeurs qui ont su préparer et encadrer les participants.