publié par Equipe FORCCAST le 12 févr. 2016
Pour la quatrième année consécutive depuis le lancement de Forccast, les élèves de 1ère du Microlycée 93 – Le Bourget réalisent une étude de controverse dans le cadre de leurs leurs Travaux Personnels Encadrés (TPE). Ils ont poursuivi leur formation « hors les murs » cette année à Mines ParisTech, également partenaire de Forccast. Retour sur ces journées des 12 et 13 janvier 2016 à travers le regard d’un élève.
Les journées de formation Forccast des 12 et 13 janvier à l’École des Mines ne donnent pas le coup d’envoi de l’analyse des controverses au Microlycée 93 : les 26 élèves de 1ère L et ES de cette structure ont en effet lancé leurs travaux personnels encadrés au mois d’octobre 2015, sous la responsabilité de Juliette Boutier et Vincent Casanova. Nous proposons de nous pencher sur cet exercice à travers le regard des élèves, puis celui d’une enseignante.
En plus du billet du billet ci-dessous qui s’arrête sur ce que vivent les élèves dans ces ateliers, nous revenons avec Juliette Boutier sur son expérience d’enseignement de la cartographie de controverses au cours d’un entretien, disponible ici.
Après une séance d’introduction à l’analyse des controverses, une séance de travail à la médiathèque pour choisir des sujets et une discussion collective de ces sujets au lycée du Bourget avec Nicolas Benvegnu, Directeur exécutif du programme Forccast, les élèves ont suivi deux journées de formation à l’École des Mines à la mi-janvier :
Nous avons eu l’occasion de recueillir le témoignage à chaud de Mohand Oulebsir, élève de 1ère ES. Il revient avec nous sur l’avancement de son TPE, et sur ce que ces deux journées d’ateliers lui ont apporté.
Bonjour, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Mohand Oulebsir, je suis au Microlycée depuis quatre mois et ça me plaît beaucoup. Aujourd’hui nous sommes à l’École des Mines pour nos TPE. Le mien porte sur la loi du 24 juillet 2015 relative au Renseignement. Nous sommes un groupe de trois mais c’est moi qui ai proposé le sujet car c’est une question qui m’intéresse. Mes deux autres camarades de classe m’ont rapidement suivi sur cette idée et nous travaillons dessus depuis un mois.
Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir ce sujet plutôt qu’un autre ?
C’est un sujet qui est très important car il concerne tout le monde dans la mesure où il s’agit d’une loi. Sauf que j’ai été très troublé par la multiplicité des positions qui se sont énoncées lors des débats au printemps et à l’été dernier. J’ai eu bien du mal à me faire une idée arrêtée tant « inconvénients » et « avantages » semblent se répondre en permanence. L’inquiétude d’être surveillé est mis en permanence en balance avec les enjeux de sécurité publique qui résonnent fortement pour nous.
Comment avez-vous avancé sur votre sujet ?
Le débat autour de la loi a engendré beaucoup d’articles. Nous nous sommes concentrés dessus. Il y aura peut-être des livres qui sortiront prochainement mais nous avons avant tout exploré les publications – entretiens, tribunes – qu’ont relayées les médias. Nous avons lu bien sûr aussi le texte de loi et ses amendements. On a cherché ainsi à identifier les positions de chacun – homme politique, journaliste, activiste… – et de restituer la nature de leurs argumentaires.
Que retiendras-tu de ces deux jours passés ici ?
C’est une expérience très enrichissante. Personnellement je n’avais jamais eu à vivre une telle expérience. Déjà, cela fait plaisir de marcher au milieu d’étudiants, de futurs ingénieurs ! Ce n’est pas comme traîner au lycée !Pendant deux jours, on a travaillé sur le corporel et l’émotionnel. J’ai gagné confiance en moi et cela a contribué à calmer un peu ma fébrilité quand je dois m’exprimer devant des inconnus. Ce que je retiendrai, c’est tout le travail que nous avons fait sur le stress ! C’est capital pour la suite de nos TPE mais aussi plus tard dans nos vies personnelles et quotidiennes. Pour un discours de campagne par exemple…